L’épidémie de mpox déclarée le 14 aout 2024 comme urgence de santé publique de portée internationale affecte aujourd’hui 17 pays africains. Au Nord-Kivu, à l'est de la République démocratique du Congo (RDC), les conditions de vie des 2,5 millions de personnes déplacées par les conflits, dont la majorité vivent dans des camps, font craindre une propagation rapide du virus. L’OMS et ses partenaires organisent la riposte pour identifier, isoler et traiter les malades parmi ces personnes déplacées, en les référant dans des centres de traitement tel que celui de l’hôpital général de référence de Virunga, à Goma.
C’est ici que Vainqueur, 3 ans, a été pris en charge et guéri grâce aux soins de Danny Mukawa, infirmier responsable des urgences. Son histoire est une lueur d’espoir, alors que la vaccination mpox en cours dans le pays permet désormais de protéger les personnes en contact avec les malades et les travailleurs de santé de première ligne.
« Au début, j’ai cru que c’était une crise de paludisme, mais ensuite les boutons sont apparus partout sur son corps », raconte Kanyere.
La prise en charge fait partie des piliers essentiels pour répondre à cette épidémie. À l’hôpital général de référence de Virunga, comme dans de nombreux centres de traitement mpox, elle respecte un protocole précis.
« Lorsqu’un malade arrive à l’entrée de l’hôpital, il est orienté vers l’unité de triage. S’il présente des éruptions cutanées, il est isolé dans une chambre où il sera consulté et prélevé par le laborantin », explique Danny Mukawa, l’infirmier responsable des urgences et de l’isolement à l’hôpital de Virunga. « Ensuite, nous dressons la liste des personnes avec qui le malade a été en contact et nous le mettons sous traitement » complète l’infirmier.
« Les personnels de première ligne jouent un rôle essentiel pour renforcer la réponse face à cette maladie. En les dotant de connaissances et des outils nécessaires, nous pouvons mieux protéger les communautés et garantir des soins de qualité », déclare Dr Richard Fotsing, point focal de la gestion des risques infectieux à l’OMS en RDC.
« Avec cette démarche de triage et d’isolement, et un traitement par antibiotiques et soins de soutien, tous les patients mpox admis dans cet hôpital ont retrouvé la santé », se réjouit Danny Mukawa. De plus, « aucun personnel de personnel n’a été contaminé ».
« À son arrivée, la température du petit variait entre 38 et 39 degrés, et il souffrait de démangeaisons intenses. Quand nous avons démarré le traitement antibiotique, son état a commencé à s’améliorer » se rappelle Danny Mukawa, l’infirmier responsable des urgences et de l’isolement à l’hôpital de Virunga.
En plus des soins apportés aux patients, l'OMS soutient les autorités pour rechercher les cas de mpox dans les communautés, établir le diagnostic et suivre l’état de santé des personnes ayant été en contact avec des malades. Pour renforcer ce suivi, l’OMS a formé 343 relais communautaires dans toute la province du Nord-Kivu.
« C’est une joie pour moi, le petit Vainqueur est guéri. Quand il est arrivé, il ne marchait pas, il ne mangeait pas. Il porte bien son nom. Il s’appelle Vainqueur, et il a vaincu ! » se réjouit Danny Mukawa.
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