Histoire de survivant : Vainqueur, celui qui a vaincu la mpox

L’épidémie de mpox déclarée le 14 aout 2024 comme urgence de santé publique de portée internationale affecte aujourd’hui 17 pays africains. Au Nord-Kivu, à l'est de la République démocratique du Congo (RDC), les conditions de vie des 2,5 millions de personnes déplacées par les conflits, dont la majorité vivent dans des camps, font craindre une propagation rapide du virus. L’OMS et ses partenaires organisent la riposte pour identifier, isoler et traiter les malades parmi ces personnes déplacées, en les référant dans des centres de traitement tel que celui de l’hôpital général de référence de Virunga, à Goma.
C’est ici que Vainqueur, 3 ans, a été pris en charge et guéri grâce aux soins de Danny Mukawa, infirmier responsable des urgences. Son histoire est une lueur d’espoir, alors que la vaccination mpox en cours dans le pays permet désormais de protéger les personnes en contact avec les malades et les travailleurs de santé de première ligne. 
 

À Goma, au Nord-Kivu, Kanyere Kalavi franchit le portail de l’hôpital général de référence de Virunga. Mère de 6 enfants, elle vit dans le camp de personnes déplacées de Buhimba en périphérie de la ville. Alors que son fils Vainqueur, âgé de trois ans, présentait tous les signes de la mpox, les médecins de la clinique du camp l’ont référée d’urgence à l’hôpital de Virunga.

« Au début, j’ai cru que c’était une crise de paludisme, mais ensuite les boutons sont apparus partout sur son corps », raconte Kanyere.
L’épidémie actuelle de mpox en RDC a deux sources principales : le Clade 1a, qui affecte régulièrement l’Afrique de l’Est et l’Afrique centrale depuis les années 1970, et le Clade 1b, nouveau variant apparu en septembre 2023, dans l'est du pays.

La prise en charge fait partie des piliers essentiels pour répondre à cette épidémie. À l’hôpital général de référence de Virunga, comme dans de nombreux centres de traitement mpox, elle respecte un protocole précis.

« Lorsqu’un malade arrive à l’entrée de l’hôpital, il est orienté vers l’unité de triage. S’il présente des éruptions cutanées, il est isolé dans une chambre où il sera consulté et prélevé par le laborantin », explique Danny Mukawa, l’infirmier responsable des urgences et de l’isolement à l’hôpital de Virunga. « Ensuite, nous dressons la liste des personnes avec qui le malade a été en contact et nous le mettons sous traitement » complète l’infirmier.
« Jusqu’ici, nous avons réalisé 13 prélèvements, et 4 cas de mpox ont été confirmés », révèle Gaspar Kambale, responsable du laboratoire au sein du même hôpital. Les personnels du laboratoire et les infirmiers s’appuient notamment sur les indications données par les équipes de l’OMS lors d’un briefing réalisé deux mois auparavant.

« Les personnels de première ligne jouent un rôle essentiel pour renforcer la réponse face à cette maladie. En les dotant de connaissances et des outils nécessaires, nous pouvons mieux protéger les communautés et garantir des soins de qualité », déclare Dr Richard Fotsing, point focal de la gestion des risques infectieux à l’OMS en RDC.
Trois chambres d’isolement ont également été aménagées au sein de l’unité de triage avec le soutien de l’OMS. Cette installation permet de prendre en charge les patients de manière sécurisée, à la fois pour les autres malades de l’hôpital, le personnel soignant et les gardes malades qui doivent rester à l’hôpital s’occuper de leurs proches comme Kanyere.

« Avec cette démarche de triage et d’isolement, et un traitement par antibiotiques et soins de soutien, tous les patients mpox admis dans cet hôpital ont retrouvé la santé », se réjouit Danny Mukawa. De plus, « aucun personnel de personnel n’a été contaminé ».
Selon l’OMS, entre le 1er janvier et le 3 novembre 2024, 8662 cas de mpox ont été confirmés en laboratoire dans le pays, et 43 personnes sont décédées* .

« À son arrivée, la température du petit variait entre 38 et 39 degrés, et il souffrait de démangeaisons intenses. Quand nous avons démarré le traitement antibiotique, son état a commencé à s’améliorer » se rappelle Danny Mukawa, l’infirmier responsable des urgences et de l’isolement à l’hôpital de Virunga.

En plus des soins apportés aux patients, l'OMS soutient les autorités pour rechercher les cas de mpox dans les communautés, établir le diagnostic et suivre l’état de santé des personnes ayant été en contact avec des malades. Pour renforcer ce suivi, l’OMS a formé 343 relais communautaires dans toute la province du Nord-Kivu.
Après 10 jours d’hospitalisation et de soins prodigués par Danny Mukawa et son équipe, Vainqueur est de nouveau plein de vie. Désormais, il n’est plus contagieux, et peut quitter l’hôpital.

« C’est une joie pour moi, le petit Vainqueur est guéri. Quand il est arrivé, il ne marchait pas, il ne mangeait pas. Il porte bien son nom. Il s’appelle Vainqueur, et il a vaincu ! » se réjouit Danny Mukawa.
À présent guéri, Vainqueur est impatient de retrouver ses frères et sœurs, et joue avec sa mère sur le perron du centre d’isolement.

« Quand je suis arrivée ici, j’étais tellement stressée, mais maintenant que mon fils est guéri, j’ai retrouvé la joie » sourit Kanyere.
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