Célébration de la Journée Mondiale de lutte contre le Sida:l’OMS appelle au renforcement du personnel de santé et à un accès équitable aux médicaments et aux technologies de la santé.
« Le Sida existe au Burundi, et cela entrave l’épanouissement des familles. Mais le mal peut être vaincu dans notre pays, d’ici 2030, si chacun s’investit dans la lutte contre les facteurs de risques et les inégalités sociales ».Un cri d’espoir à travers lequel la Première Dame du Burundi, Son Excellence Mme Angéline NDAYISHIMIYE a voulu, une fois encore attirer l’attention de tout un chacun sur la prévalence du VIH dans le monde et au Burundi. C’était ce 1er décembre 2021 à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de lutte contre le sida dont les manifestations officielles ont eu lieu à Bugemyuzi, province de Karusi.
Sous le thème : « Mettre fin aux inégalités, mettre fin au Sida, mettre fin à la pandémie », cette énième journée est l’occasion de faire le bilan de toutes les actions menées contre ce fléau planétaire et entrevoir les meilleures stratégies de lutte en pleine pandémie de Covid-19. Et c’est justement à cet exercice que se sont livrés les différents intervenants au pupitre. De madame le Gouverneur de Karusi à Mme la première dame du Burundi, en passant par le porte-parole des personnes vivant avec le VIH, le Représentant de l’ONUSIDA au Burundi, monsieur Abdoul Karim Ben Wahab, le représentant de l’USAID, la Ministre de la santé publique et de la lutte contre le sida, Dr Sylvie NZEYIMANA. Chacun d’eux a fait le point des initiatives conduites, les résultats obtenus, les défis qui restent à relever et comment les relever.
Son Excellence Mme Angéline NDAYISHIMIYE et Dr Sylvie NZEYIMANA ont remercié les partenaires techniques et financiers dont l’OMS pour les nombreux appuis et contributions dans l’obtention des résultats probants en matière de lutte contre le Sida au Burundi.
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, l'Afrique, en général, a fait des progrès significatifs contre le VIH au cours de la dernière décennie, réduisant les nouvelles infections de 43 % et réduisant de près de moitié les décès liés au sida. Dans la Région, 86 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut et 76 % reçoivent un traitement antirétroviral.
Dans son message à l’occasion de la célébration de la JMS édition 2021, la Directrice Régionale Afrique de l’OMS, Dr Matshidiso Moeti, déclare que « en Afrique subsaharienne,les jeunes femmes sont deux fois plus susceptibles de vivre avec le VIH que les hommes.
Pour les adolescents âgés de 15 à 19 ans, trois nouvelles infections sur cinq concernent des filles qui n'ont pas accès à une éducation sexuelle complète, qui sont confrontées à la violence sexuelle et sexiste et vivent avec des normes de genre préjudiciables. Elles ont également moins accès à l'école que leurs pairs masculins ».
La patronne de l’OMS Afrique poursuit : « Avec COVID-19, les personnes vivant avec le VIH semblent courir un risque élevé de maladie et de décès liés au virus. Près de 70 % vivent dans la Région africaine de l'OMS, où seulement 4,5 % des personnes sont complètement vaccinées contre le COVID-19. Alors que les efforts pour lutter contre le COVID-19 continuent de se renforcer et que le monde se prépare à de futures pandémies, nous risquons de répéter bon nombre des mêmes erreurs qui nous ont empêchés de mettre fin au sida ».
Par conséquent, Dr Matshidiso Moeti estime qu’il est essentiel de lutter contre les inégalités pour mettre fin à la fois au sida et au Covid-19 et prévenir de futures pandémies, ce qui pourrait sauver des millions de vies et protéger nos sociétés.
En cette Journée mondiale de lutte contre le sida, la Directrice Régionale Afrique de l’OMS en a appelé au renforcement du personnel médical essentiel et à un accès équitable aux médicaments et aux technologies de la santé qui sauvent des vies.
« La solidarité mondiale et la responsabilité partagée sont des éléments essentiels du type d'approche fondée sur les droits dont nous avons besoin si nous voulons mettre fin au VIH/SIDA et au COVID-19 », a souligné Dr Matshidiso Moeti.