Surveillance des Décès Maternels et Riposte: Réunis à Abidjan, 08 pays de l’Afrique de l’Ouest réfléchissent sur la notification et l’analyse des décès maternels

Surveillance des Décès Maternels et Riposte: Réunis à Abidjan, 08 pays de l’Afrique de l’Ouest réfléchissent sur la notification et l’analyse des décès maternels

Une réunion consultative inter-pays sur la notification et l’analyse des décès maternels dans le contexte du système national pour la surveillance intégrée des maladies et ripostes a démarré ses travaux, ce mardi 06 mai 2014, à Abidjan en présence de huit délégations venues du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée, du Mali, du Niger, du Sénégal et du Togo. La Consultation vise à sensibiliser les pays participants sur le renforcement de la notification et de l’analyse des décès maternels dans les pays de la sous-région.

Le Représentant de l’OMS en Côte d’Ivoire, Dr Allarangar Yokouidé, qui a procédé à l’ouverture de cette rencontre a rappelé quelques faits et chiffres de l’immense tragédie que constitue les décès maternels en Afrique : « Chaque jour dans le monde environ 800 femmes meurent de complications liées à la grossesse ou à l’accouchement. En 2010, 287.000 femmes ont ainsi perdu la vie. La majeure partie de ces décès qui auraient pu être évités, se sont produits dans des pays à revenu faible ». Les principales causes à l’origine de ces décès maternels sont, entre autres, les hémorragies, les infections, les avortements pratiqués dans de mauvaises conditions de sécurité, les troubles de l’hypertension et les dystocies.

Malheureusement, dans les pays à faible revenu, les décès maternels ne sont pas correctement documentés. Il est évident que sans données complètes et fiables, aucune action correctrice, ne peut être efficacement prise dans le sens de l’amélioration de la santé de la femme. « L’OMS a donc mis en place la Surveillance des Décès Maternels et Riposte (SDMR) qui est une surveillance continue des décès maternels au niveau local et national. Elle permet l’identification, la notification, la quantification, la cartographie des causes des décès maternels et des possibilités de les éviter. Cette information est également utilisée pour répondre par des actions de prévention aux décès futurs », a expliqué le Représentant de l’OMS en Côte d’Ivoire.

La présente consultation, organisée conjointement par l’OMS et l’UNFPA, est une plate-forme pour sensibiliser les pays sur l’importance de la notification et de l’analyse des décès maternels. Elle va durer quatre jours (06 – 09 mai 2014) au cours desquels les 61 participants vont échanger leurs expériences sur l’intégration des décès maternels à la liste des évènements, maladies et affections à déclaration hebdomadaire ; la collecte des informations sur les décès maternels survenus dans les formations sanitaires et dans la communauté, l’analyse des informations de décès maternels; l’acheminement des rapports de notification des décès maternels et la rétro information au personnel des centres de santé périphériques.

Train de Vies / Bulletin de liaison du Bureau de l’OMS en Côte d’Ivoire
N° 364 - MAI 2014

Tel : 225 2251720
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