Mot de la Directrice régionale Cérémonie de clôture de l’examen universel de l’état de santé et de préparation en République du Congo

Submetido por kiawoinr@who.int a

Excellence Monsieur Anatole Collinet Makosso, Premier Ministre de la République du Congo ;

Monsieur Gilbert Mokoki, Ministre de la santé de la République du Congo ;

Excellences, Mesdames et Messieurs les Ministres ; chers collègues et amis,

Je vous prie de recevoir mes chaleureuses salutations et celles de mes collègues de l’OMS. Nous sommes honorés de prendre part à cet événement historique que représente la cérémonie de clôture de l’examen universel de l’état de santé et de préparation, ici en République du Congo.

En tant que résidente de Brazzaville, je joins ma voix à celle des autorités nationales pour souhaiter la bienvenue aux délégués issus d’autres pays.

La pandémie de COVID-19 a été une crise de solidarité sans précédent qui a révélé au grand jour, et qui a accentué, les faiblesses fondamentales de l’architecture mondiale de la santé.

Dans le même temps, elle a renforcé notre conviction qu’aucun pays ne peut être à l’abri des situations d’urgence sanitaire tant que tous les pays ne le sont pas.

La santé et la préparation sont l’affaire de toutes et de tous, sans exclusive, aux niveaux national, régional et mondial.

Nous avons dû travailler ensemble à la mise en place de mécanismes transparents de revue par les pairs tels que l’examen universel de l’état de santé et de préparation, qui favorisera la responsabilisation mutuelle, la solidarité et la coopération entre nos États Membres.

Chose encore plus importante, cet examen universel de l’état de santé et de préparation sert de cadre pour faciliter des interventions communes dans l’ensemble des secteurs, afin de renforcer les capacités de prévention des situations d’urgence sanitaire, tout comme les capacités de préparation, de riposte et de résilience.

Je tiens, une fois de plus, à faire référence à Son Excellence Monsieur le Président de la République et à le féliciter pour le leadership mondial dont il a fait preuve en matière de lutte contre le changement climatique et ses multiples effets négatifs, notamment sur la santé, en réussissant à tirer parti des fleuves et des forêts de ce beau pays. Cette démarche est importante pour faire face aux phénomènes climatiques extrêmes et à leurs répercussions sur le plan sanitaire et économique.

Cette cérémonie de clôture arrive seulement trois semaines après que nos États Membres ont convenu d’un nouvel éventail d’amendements au Règlement sanitaire international, conformément à certaines expériences nationales concernant l’examen universel de l’état de santé et de préparation.

Monsieur le Premier Ministre, nous sommes fiers de l’engagement pris par la République du Congo. Votre pays est en effet le troisième pays de la Région africaine de l’OMS (après la République centrafricaine et la Sierra Leone) à prendre cette initiative.

Cette démarche est primordiale pour tester le concept et recueillir les expériences pratiques et les enseignements dont nous avons besoin pour concevoir un mécanisme puissant.

Je salue les efforts déployés par le Gouvernement de la République du Congo pour mener un examen complet et inclusif de l’état de préparation du pays impliquant tous les secteurs de l’administration, ainsi que des organisations de la société civile et d’autres partenaires.

Je salue le travail réalisé par la Commission nationale et le Secrétariat chargés de l’examen universel de l’état de santé et de préparation, en collaboration avec notre équipe, pour établir le projet de rapport national sur cet examen qui a été présenté aujourd’hui.

Je prends note de l’accent mis sur les questions transversales relatives à la gouvernance, au financement et aux systèmes, et je salue l’impact positif que ces questions auront sur les éléments de base du système de santé national. Cet examen devrait aboutir au renforcement des systèmes de santé, des capacités de préparation et de riposte et à l’accélération des progrès vers la couverture sanitaire universelle, qui passe par un système de santé résilient.

Je remercie et félicite le Ministre de la santé qui, avec l’appui de notre bureau de pays, a montré que la décentralisation des ressources financières, des ressources humaines et de l’expertise vers le niveau du district et local peut s’avérer bénéfique pour la préparation et la résilience et élargir l’accès aux services essentiels. La participation des communautés locales, qui est citée comme un enjeu dans le document d’examen national, est renforcée dans cette initiative dont nous nous réjouissons. Cela souligne l’importance cruciale d’un système de santé solide pour mener jusqu’à terme cet effort.

Vous avez excellé dans la conduite d’une évaluation externe conjointe des capacités essentielles requises en vertu du RSI (qui a été réalisée en 2023), ainsi que dans l’élaboration d’un plan d’action national pour la sécurité sanitaire, dans l’organisation régulière d’exercices de simulation, et dans des investissements continus en faveur de la préparation aux situations d’urgence et dans les services de soins de santé primaires, dans le but de renforcer votre système de santé.

Cette démarche vous a permis d’obtenir des succès dans la lutte contre les récentes urgences de santé publique ; je pense particulièrement ici aux épidémies de choléra, de shigellose et de typhoïde officiellement déclarées dans la ville de Dolisie le 14 juillet 2023 par le Ministère de la santé.

Nous espérons qu’un nombre plus important de pays se joindra à l’OMS pour contribuer au développement de l’examen universel de l’état de santé et de préparation, qui a le potentiel de changer la donne pour la préparation, la riposte et la résilience mondiales, en favorisant la coopération internationale et en réunissant les nations et les parties prenantes dans un esprit de solidarité.

Comme toujours, nous sommes reconnaissants de l’engagement de la République du Congo qui a été illustré dans les exposés et recommandations d’aujourd’hui, et nous nous réjouissons de travailler avec vous à la mise en place de ce mécanisme.

Ayant longtemps servi dans le domaine de la santé mondiale, je suis fière de la façon dont l’Afrique fait entendre sa voix lorsqu’il s’agit de façonner les questions de santé au niveau mondial, et de sa contribution à un dialogue international dont l’examen universel de l’état de santé et de préparation constitue un exemple.

Avec le soutien de la République du Congo et de tous nos États Membres, nous espérons agir sur toutes les questions clés recensées dans le cadre de ce mécanisme aux plus hauts niveaux politiques de gouvernement.

Et suivre régulièrement les recommandations pertinentes.

Je vous remercie pour votre attention.