Conakry – Depuis mars 2022, la Guinée intègre progressivement la vaccination contre la COVID-19 dans son Programme élargi de vaccination (PEV) pour à la fois protéger les populations à risque et renforcer le système de santé.
En raison de l'évolution de la pandémie de COVID-19 au cours des trois dernières années, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a encouragé les pays à intégrer la vaccination contre le virus dans les services de santé essentiels et les soins de santé primaires. La Guinée fait partie des 16 pays de la Région africaine à avoir intégré la vaccination contre la COVID-19 dans la vaccination de routine.
En Guinée, la routinisation a démarré grâce au financement de l’Union Européenne. Elle est pilotée par la Coordination nationale du PEV, avec le soutien de l’Agence nationale pour la sécurité sanitaire (ANSS). Sur le terrain, l'engagement des travailleurs de la santé, des mobilisateurs sociaux et des leaders communautaires a été déterminant pour étendre la couverture vaccinale et veiller à ce que les personnes âgées et celles souffrant de comorbidités soient vaccinées en priorité.
À la date du 20 avril 2023, le taux de couverture vaccinale contre la COVID-19 en Guinée était de 35,8 % pour la population âgée de 12 ans et plus. Par ailleurs, 46,91 % des personnes âgées de plus de 60 ans ont achevé leur série primaire de vaccination.
Le Dr Mamadou Bhoye Bah, médecin généraliste au centre de santé de Boulbinet, reçoit régulièrement des patients atteints d’hypertension artérielle, En 2022, 137 cas d'hypertension artérielle ont été diagnostiqués dans son unité, dont plus de 75 % concernaient des personnes âgées de plus de 60 ans. De janvier à mars 2023, 27 cas d’hypertension ont déjà été enregistrés, parmi lesquels 15 personnes âgées.
« L’hypertension est un réel problème de santé publique, surtout en considérant les complications que cela engendre », relève le Dr Bah. « Dans la majorité des cas, les gens ne connaissent pas leur statut lorsqu’ils viennent pour la consultation, ce qui fait que nous recevons ces patients quand les complications ont déjà commencé à se manifester. »
Le personnel médical du centre de santé a été disponible pour lever ses craintes en mettant en avant les avantages à se faire vacciner. « Le médecin m’en parlait à chaque fois que je venais pour mon contrôle médical. J’ai fini par accepter afin de me mettre à l’abri », dit-elle. « Le fait que le site de vaccination se trouve ici même dans le centre de santé de mon quartier a beaucoup pesé dans ma décision. C’était pratique et accessible ! »
En tout, 430 centres de santé vaccinent actuellement contre la COVID-19 à travers le pays. L’OMS a soutenu l’approvisionnement en vaccins par fret aérien de Conakry aux capitales régionales et a fourni un appui technique pour aider à identifier les écarts entre les 38 districts sanitaires du pays.
Le Représentant de l’OMS en Guinée, le Dr Jean-Marie Kipela, se réjouit de ces progrès : « Au cœur même de notre mission, l’OMS vise à rendre le système de santé plus résilient et robuste. La routinisation de la vaccination contre la COVID-19, mise en œuvre grâce à l’appui de l’Union européenne, a véritablement changé la donne et relancé la vaccination qui reste essentielle au processus sanitaire. Nous nous félicitons de ces avancées ».
Chargée de communication
Bureau Régional de l'OMS pour l'Afrique
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Administrateur chargé de la promotion de la santé & de la communication
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