Rapport de la Directrice régionale 2021 - Chapitre 5

Report of the Regional Director - 2021 - Chapter 5

Robot at Kigali International Airport

Vers une meilleure communication,
coordination et prestation de services

Plaidoyer, partenariats et
leadership pour la santé

Élargir la portée et la qualité
des communications de l’OMS

La pandémie suscite un énorme intérêt public, couplé à une demande d’informations fondées sur des bases factuelles en Afrique. L’OMS a répondu à cette demande sur plusieurs fronts, notamment en organisant des conférences de presse hebdomadaires auxquelles près de 50 journalistes sont conviés et en participant à plus de 600 interventions dans les médias.1 Plus de 50 communiqués de presse et 2500 articles uniques citant des experts de l’OMS dans la Région africaine ont été publiés. La collaboration avec les médias francophones s’est améliorée, grâce à une sensibilisation active menée auprès des journalistes francophones pour qu’ils adressent leurs questions aux experts de l’OMS.

Des partenariats innovants sont en train d’être recherchés en vue de toucher un public plus large. Par exemple, le partenariat avec Facebook a généré une très forte expansion de l’activité sur les médias sociaux. Le compte Facebook en anglais compte désormais plus de 1,6 million d’abonnés, contre 250 000 abonnés en juin 2020, alors que le compte Facebook en français compte plus de 1,2 million d’abonnés. Sur le compte Twitter @WHOAFRO, le nombre d’abonnés a dépassé la barre de 240 000 en juin 2021, alors que ce compte avait 120 000 abonnés en juillet 2020, et le nombre d’abonnés du compte Twitter @MoetiTshidi a augmenté de 10 000 environ, passant à plus de 35 000 abonnés sur la même période.

Près de 200 vidéos contenant des messages de prévention de la COVID-19 ont été tournées, publiées en anglais et en français, enregistrant plus de huit millions de vues. Des résultats impressionnants ont également été enregistrés sur le site Web de la Région africaine de l’OMS, le nombre de consultations du site s’étant accru de 100 % par rapport à l’année précédente et ayant atteint trois millions. Le nombre de personnes atteintes via Poppulo, la plateforme de diffusion des bulletins d’information, a par ailleurs augmenté, plus de 1,5 million de messages ayant été envoyés entre juillet 2020 et juin 2021 aux ministres de la santé, aux donateurs, aux ambassades et aux organes de presse.

Le bulletin d’information hebdomadaire sur la COVID-19 et sur d’autres thèmes de santé essentiels a permis d’attirer l’attention sur des thématiques de santé majeures comme sur les situations d’urgence dans la Région, avec un taux d’ouverture moyen de 55 %, messages transférés compris.

En vue de faire face au déluge de fausses informations concernant la pandémie de COVID-19, l’OMS a lancé l’Alliance pour la riposte à l’infodémie en Afrique (AIRA) avec 14 de ses partenaires, dont des institutions du système des Nations Unies et des organismes de vérification des informations. Début 2021, Viral Facts, la marque commerciale de l’AIRA, a été lancée et produit régulièrement des vidéos et d’autres contenus attrayants pour démentir les fausses informations concernant la COVID-19.

Réfuter les rumeurs et les mythes relatifs à la pandémie de COVID-19
et diffuser des informations reposant sur des bases factuelles

En décembre 2020, l’Alliance pour la riposte à l’infodémie en Afrique a été créée par l’OMS et par ses partenaires, dont des organismes de vérification des informations, afin d’enrayer la propagation de fausses informations et d’améliorer l’accès à des informations fiables dans les pays africains.

Cette coopération permet de tirer parti des efforts menés par les partenaires et d’en assurer la coordination, tout en renforçant la capacité des organismes locaux à riposter à la désinformation dangereuse sur la COVID-19 et sur d’autres questions sanitaires. En collaboration avec GhanaFacts, l’OMS et l’AIRA ont contribué à réfuter rapidement les théories du complot émises par certains chefs religieux au Ghana et à atténuer de façon efficace l’incidence négative de ces allégations.
En collaboration avec GhanaFacts, l’OMS et l’AIRA ont contribué à réfuter rapidement les théories du complot émises par certains chefs religieux au Ghana et à atténuer de façon efficace l’incidence négative de ces allégations.

Grâce à « Viral Facts Africa », une branche de l’AIRA, plus de 150 vidéos et autres contenus ont été diffusés sur 70 médias sociaux, atteignant plus de 100 millions de vues. Dans les mois à venir, des campagnes ciblées et de nouveaux formats de contenu seront expérimentés dans les pays, afin d’atteindre des publics plus spécifiques et de renforcer la collaboration avec les communautés locales.

Afin d’accroître la visibilité de l’action menée par l’OMS au niveau des pays, les points focaux chargés de la communication ont participé à des ateliers de remise à niveau dans des domaines tels que la photographie et l’appui éditorial continu. Ces points focaux ont également bénéficié d’une formation sur la gestion des médias sociaux.

Renforcer les relations extérieures et élargir les partenariats
Dans la Région africaine, l’OMS continue d’investir dans le renforcement de ses partenariats avec l’Union africaine et les communautés économiques régionales, la Banque africaine de développement, la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique et d’autres institutions du système des Nations Unies, et avec les gouvernements et les partenaires de développement du secteur privé, pour ne citer que ces exemples.

Près de 60 % des fonds alloués à la riposte à la pandémie de COVID-19 ont été mobilisés aux niveaux régional et national à la suite des efforts déployés pour consolider les partenariats.

En ce qui concerne la riposte à la pandémie de COVID-19, le groupe des donateurs a été diversifié, et des ressources ont été mobilisées auprès de partenaires tels que le Groupe Hilton, le Groupe Novartis en Afrique subsaharienne et la Fondation Susan Buffet. Près de 60 % des fonds alloués à la riposte à la pandémie de COVID-19 ont été mobilisés aux niveaux régional et national à la suite des efforts déployés pour consolider les partenariats.

Le temps consacré aux vérifications préalables et à l’évaluation des risques en prélude à une collaboration avec des acteurs non étatiques a diminué de façon spectaculaire, passant de trois semaines à 36 heures environ. Un forum trimestriel a aussi été mis en place pour renforcer le soutien que des acteurs non étatiques peuvent apporter en vue de la concrétisation de priorités nationales. Grâce à ces efforts, la collaboration des acteurs régionaux avec les acteurs non étatiques s’est accrue de 177 %, alors que l’augmentation était de 77 % au cours de la précédente période de notification.

La coopération avec l’Union africaine a été renforcée afin de faire progresser la mise en application du programme d’action sanitaire du continent. L’OMS et le CDC-Afrique ont créé des plateformes de collaboration pour la riposte à la pandémie de COVID-19 pour améliorer la cohérence et la coordination de l’appui fourni aux pays. Les autres axes essentiels de coopération avec l’Union africaine comprennent le plaidoyer en faveur de la mise en place d’une Agence africaine des médicaments, le financement national de la santé, la participation du secteur privé et le renforcement des personnels de santé, conformément à l’initiative « Deux millions d’agents de santé communautaires en Afrique » lancée par l’Union africaine.
L’OMS et le CDC-Afrique ont créé des plateformes de collaboration pour la riposte à la pandémie de COVID-19 pour améliorer la cohérence et la coordination de l’appui fourni aux pays.

La coordination des partenaires a été améliorée grâce au mécanisme de partenariat dénommé Harmonisation pour la santé en Afrique (HHA), afin de renforcer les systèmes de santé et de plaider en faveur d’une augmentation des ressources nationales destinées à la santé. D’un commun accord, les partenaires de ce mécanisme de partenariat ont soutenu la mise en œuvre de plans de santé nationaux et conçu un outil d’évaluation de la collaboration entre le secteur public et le secteur privé, de même qu’un guide pratique pour l’optimisation des ressources en matière de santé. En outre, compte tenu du contexte de la pandémie, les systèmes nationaux de chaîne d’approvisionnement et la sécurité sanitaire ont fait l’objet d’une attention accrue en 2020. Dans l’année à venir, la priorité sera donnée à l’augmentation de l’intelligence artificielle et des solutions de en matière de santé numérique.

En vue de rationaliser leurs processus, les organes directeurs de l’OMS ont recours à des approches novatrices telles que la création d’un mécanisme régional d’accréditation d’acteurs non étatiques n’entretenant pas de relations officielles avec l’OMS. Cette démarche a permis une participation plus systématique et efficace des acteurs activement impliqués dans l’action de l’OMS. Au cours de ses deux réunions en ligne en 2020, le Comité régional de l’Afrique a adopté les 18 documents inscrits à l’ordre du jour en s’appuyant sur une procédure écrite d’approbation tacite.

Réformes fonctionnelles en vue d’un impact au niveau des pays
Les bureaux de pays de l’OMS sont en première ligne des orientations politiques et techniques que l’Organisation fournit aux États Membres. Il ressort des examens fonctionnels biennaux de l’OMS que les ressources humaines des bureaux de pays de l’OMS dans la Région devraient être augmentées de 56 %. Une telle hausse des effectifs permettra à l’Organisation de s’acquitter de son mandat au niveau des pays, notamment en menant les activités que les parties prenantes appellent de leurs vœux. Le manque de financement constitue le principal obstacle à la mise en œuvre de ces changements porteurs de transformation.

WHO - Ebola - DR Congo
Il ressort des examens fonctionnels biennaux de l’OMS que les ressources humaines des bureaux de pays de l’OMS dans la Région devraient être augmentées de 56 %.
Des listes des fonctions essentielles recommandées ont été établies pour accélérer la mise en œuvre des résultats des examens fonctionnels. Avec l’appui de la Fondation Bill & Melinda Gates, du gouvernement suédois, de l’Union européenne et du Luxembourg, sans oublier le concours des pays du Groupe des États d’Afrique, Caraïbes et Pacifique en 2020 (et un cofinancement de l’OMS), l’Organisation mondiale de la Santé a recruté 22 gestionnaires de programme,2 22 chargés des relations extérieures et des partenariats, et 31 membres du personnel chargés de la politique, de la planification et de la coordination sanitaires.3
22 programme management officers

À titre transitoire, des équipes d’affectation multipays sont en cours de constitution pour mutualiser l’appui technique de l’OMS entre les bureaux de pays sur la base des ressources disponibles.

Pour mener à bien la transformation fonctionnelle voulue, des orientations ont été élaborées, tout comme un outil d’analyse systématique des lacunes basé sur le Web. Cet outil a été testé au Botswana et au Congo. Les retours d’information fournis par les pays dans lesquels l’outil a été testé ont été pris en compte et le processus est en train d’être étendu au Libéria, à la Namibie, au Niger et à l’Ouganda.

Étant donné que de nombreuses stratégies de coopération avec les pays menées dans les États Membres africains ont expiré en 2020,4 l’OMS a déjà pris des mesures pour renouveler et reformuler ces stratégies en tenant compte des enseignements tirés de la pandémie de COVID-19 et en saisissant cette opportunité pour mieux reconstruire.

Gestion efficace des ressources financières, humaines et administratives

Planification, budgétisation, suivi et évaluation
Le budget programme 2020-2021 approuvé par l’OMS pour la Région africaine s’élève à 992,3 millions de dollars É.-U. Au 30 juin 2021, la Région a utilisé 62,4 % du budget de base total disponible, contre 67 % au 30 juin 2019.

Budget programme 2020-2021 approuvé par l’OMS pour la Région africaine (en millions de dollars É.-U.)
Au 30 juin 2021
22 programme management officers

Au niveau mondial, l’OMS a adopté l’utilisation du tableau de bord prospectif pour les produits comme une méthode normalisée, transparente et axée sur l’impact pour évaluer ses performances. Cette nouvelle approche permet de mesurer le degré de réalisation des produits techniques et d’appui du treizième programme général de travail à l’aune de cinq dimensions communes, à savoir : la dimension Leadership ; la dimension Responsabilisation ; la dimension Intégration à fort impact des questions de genre, d’équité et de droits humains ; la dimension Optimisation financière ; et la dimension Obtention de résultats vecteurs d’impact. La sixième dimension pour les produits techniques est la « Prestation au service du client » et, pour les catalyseurs, il s’agit des « biens mondiaux ». La Figure X montre un exemple tiré du produit 1.3.5, axé essentiellement sur la résistance aux antimicrobiens.

Pour que l’évaluation soit uniforme et afin de réduire au maximum les éventuels biais, le Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique utilise les principaux indicateurs de résultat pour évaluer la dimension des résultats du tableau de bord prospectif pour les produits. La consolidation de l’évaluation et de la mise en œuvre d’approches qui permettent d’optimiser les ressources est en cours. Une formation continue a été assurée au moyen de courtes vidéos, et les connaissances acquises sont utilisées dans la dimension Optimisation financière du tableau de bord.

La mise au point de l’outil en ligne sur les résultats de la Région africaine (TAR2) est en cours afin de faciliter la planification, le suivi du budget et le suivi de l’exécution.

En vue d’améliorer la responsabilisation et l’apprentissage, une évaluation du cadre d’action contre le VIH/sida dans la Région africaine de l’OMS 2016-2020 a été menée. À la suite de l’évaluation, il a recommandé que l’OMS mette en place un cadre de suivi pour orienter la planification, suivre les progrès et mobiliser davantage de ressources ; et que des plans de viabilité soient établis afin d’accroître le financement national et de consolider les partenariats locaux. La mise en œuvre des recommandations de l’évaluation est en cours.
La mise au point de l’outil en ligne sur les résultats de la Région africaine (TAR2) est en cours afin de faciliter la planification, le suivi du budget et le suivi de l’exécution.

Progrès vers la parité hommes-femmes, l’excellence
professionnelle et la protection du personnel

En 2021 et pour la toute première fois de l’histoire, la parité hommes-femmes a été atteinte au sein de l’équipe de direction du Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique. En outre, dans toute la Région, la proportion de femmes occupant un poste de niveau supérieur ou de direction de classe P.6 ou supérieure – y compris un poste de chef de bureau de pays de l’OMS – est passée de 24 % en 2015 à 30 % en 2021.

En 2021 et pour la toute première fois de l’histoire, la parité hommes-femmes a été atteinte au sein de l’équipe de direction du Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique.

Cette augmentation de la représentation féminine au plus haut niveau d’encadrement est due en partie à une initiative d’information lancée dans les pays africains avec le concours de réseaux et associations professionnels afin d’attirer des candidats qualifiés, en particulier de sexe féminin, dans le but de combler l’écart qui existe entre les hommes et les femmes et d’améliorer la représentation géographique au sein du personnel de l’OMS dans la Région africaine.

Le partenariat entre l’OMS et le Programme des volontaires des Nations Unies (VNU) ne cesse de s’amplifier afin de former la prochaine génération de responsables de la santé. À l’heure actuelle, 125 volontaires des Nations Unies participent aux activités menées par l’OMS dans la Région africaine, ce qui signifie que le nombre a doublé par rapport aux 60 VNU recrutés en 2019. D’un commun accord, l’Organisation mondiale de la Santé et le Programme des volontaires des Nations Unies ont lancé, en mars 2020, l’initiative Africa Women Health Champions qui a déjà permis de recruter 40 jeunes femmes. Cette initiative a démontré qu’il est possible d’atteindre un équilibre hommes-femmes dans la Région africaine, les femmes représentant 52 % des effectifs de volontaires des Nations Unies recrutés par l’OMS dans les pays africains.

125 UN volunteers
Femmes à l'OMS

Un salon de l’emploi sera organisé sous peu avec pour cibles les universités, les centres de recherche, les réseaux professionnels et les organismes intergouvernementaux, le but étant d’attirer plus de talents de divers domaines, tout en trouvant d’autres possibilités de mobilisation de ressources, d’établissement de partenariats et de collaboration.

L’année dernière, environ 200 personnes nouvellement recrutées, dont des membres du personnel, des bénévoles et d’autres prestataires, ont participé au programme d’entrée en fonctions organisé par le Bureau régional de l’Afrique. L’intégration des nouvelles recrues s’inscrit dans le cadre d’un éventail d’activités de perfectionnement professionnel proposées au personnel dans des domaines tels que l’acquisition de compétences en encadrement, le mentorat, la performance d’équipe et les initiatives d’autonomisation des femmes.

Enfin, au titre de la promotion d’un environnement professionnel sain dans le contexte de la COVID-19, les membres du personnel et leurs personnes à charge, de même que les prestataires ayant été infectés par le virus, ont reçu des soins de qualité, et des mesures de prévention strictes ont été prises pour prévenir toute nouvelle transmission. L’OMS a dû permettre à des membres de son personnel de télétravailler, leur fournir des modems et d’autres équipements nécessaires pour que le personnel puisse travailler à partir de la maison et instituer un système de rotation destiné à réduire le nombre de membres du personnel présents dans les bureaux au même moment. Des services de consultation en cas de stress et de soutien psychologique ont par ailleurs été mis à la disposition de tous les membres du personnel et des personnes à leur charge.

Gestion des risques
Les investissements dans la gestion des risques continuent de croître, afin de permettre au personnel de comprendre les limites dans lesquelles il est censé intervenir, et par conséquent de prendre rapidement des décisions, tout en étant informé sur les risques. La révision du cadre de l’OMS sur la propension au risque a débuté par des discussions entre la direction exécutive des bureaux régionaux et celle du Siège, ainsi que par l’examen de la taxonomie des risques de l’OMS et de la gouvernance y afférente. Tout au long de l’année 2021, des séances d’information seront organisées à l’intention des membres du personnel de tous les bureaux pour les aider à mieux comprendre le cadre de contrôle interne de l’Organisation. Une réunion d’information sur les dangers liés à la fraude et la corruption et réunissant des chefs de bureaux de pays a aussi été organisée. Afin de renforcer les connaissances du personnel à tous les niveaux, des formations et des outils en rapport avec ces domaines sont en cours d’élaboration.

Trois vérifications intérieures des comptes ont été réalisées en 2020, et les résultats de chacune de ces vérifications étaient soit satisfaisants, soit satisfaisants sous réserve de légères améliorations. En 2018 et 2019, seules 81 % et 53 %, respectivement, des vérifications ont donné lieu à de tels résultats. L’application en temps voulu des recommandations d’audit reste une priorité. Les vérifications intérieures des comptes des bureaux de pays de l’OMS en République centrafricaine, au Niger et au Congo, des services de passation de contrats et d’achats au Bureau régional de l’Afrique ont été clôturées, tout comme les vérifications extérieures des comptes des bureaux de pays de l’OMS au Nigéria et en Ouganda. Soixante-quinze pour cent des recommandations formulées dans le cadre des vérifications des comptes ont été suivies d’effet, en hausse par rapport aux 60 % de recommandations suivies d’effet en 2020.

Tolérance zéro à l’égard de l’exploitation sexuelle et des abus sexuels
Les signalements d’actes d’exploitation et d’abus sexuels qui auraient été commis par des membres du personnel et des collaborateurs de l’OMS lors de la riposte à la 10e flambée épidémique de maladie à virus Ebola en République démocratique du Congo sont profondément préoccupantes et ont conduit à la mise en place de mesures concrètes visant à prévenir de tels incidents dans le futur et à protéger les victimes et les lanceurs d’alerte. Étant donné qu’il s’agissait d’une riposte mondiale de niveau 3, le Siège de l’OMS a mis en place une commission indépendante chargée d’enquêter sur ces allégations. Il s’agit là de la première commission du genre dans le système des Nations Unies, dont le bien-fondé réside dans la volonté de garantir l’impartialité, la transparence et l’indépendance totale de l’enquête.

En outre, des campagnes intensives de sensibilisation ont été menées au niveau régional en mettant l’accent sur les opérations d’intervention d’urgence dans lesquelles l’OMS est impliquée. Un point focal pour la prévention de l’exploitation et des abus sexuels est désormais déployé régulièrement lors des situations d’urgence, des vérifications approfondies des références sont effectuées pour tous les experts et autres prestataires déployés, et chaque personne est tenue à l’obligation de signer un code de conduite avant tout déploiement dans le cadre de nouvelles missions. Lors de chaque assemblée générale du personnel, la Directrice régionale rappelle au personnel que l’OMS applique une politique de tolérance zéro de l’OMS à l’égard de l’exploitation et des abus sexuels. Elle encourage sans cesse le personnel à parler de ces questions, à signaler à l’ombudsman toute préoccupation y afférente ou à exploiter les autres voies de recours disponibles au sein de l’Organisation.

Une nouvelle politique de l’OMS visant à prévenir et à combattre les comportements abusifs est entrée en vigueur en mars 2021. Pour soutenir l’application de cette politique, des séances d’information et autres campagnes de sensibilisation sont organisées dans toute la Région. Chaque bureau de pays de l’OMS est censé rendre compte périodiquement de la mise en œuvre de cette politique, et particulièrement des efforts qui sont faits pour prévenir et combattre la discrimination, l’abus d’autorité et le harcèlement, y compris le harcèlement sexuel.
Une nouvelle politique de l’OMS visant à prévenir et à combattre les comportements abusifs est entrée en vigueur en mars 2021. Pour soutenir l’application de cette politique, des séances d’information et autres campagnes de sensibilisation sont organisées dans toute la Région.

Gestion des risques liés aux services monétaires mobiles
En mai 2020, l’équipe de l’OMS chargée des financements numériques a été créée dans le but de soutenir la lutte contre la poliomyélite et d’autres priorités sanitaires dans la Région, conformément aux Règles de Gestion financière et au Règlement financier de l’OMS. Jusqu’à présent, l’équipe a fourni un appui pour le paiement direct de plus de 100 000 agents ayant participé à des campagnes de vaccination contre la poliomyélite en Côte d’Ivoire, au Mali et au Ghana. En Côte d’Ivoire, une base de données nationale comptant près de 45 000 agents de santé a été créée et a permis de payer en toute sécurité les agents ayant administré les vaccins contre la poliomyélite, deux heures seulement après la fin de la campagne.

Cette année, l’équipe prévoit de collaborer avec 15 pays pour mettre en place un écosystème fiable qui permettra de payer les agents de santé de façon diligente et exacte. À cet effet, une équipe spéciale devra être formée dans chaque pays ; des modes opératoires normalisés et une base de données nationale des agents de santé devront être établis ; et des ententes à long terme devront être conclues avec les fournisseurs de services de paiement numériques. À Kinshasa (République démocratique du Congo) par exemple, 80 000 travailleurs ont été inscrits jusqu’à présent à la base de données nationale dans 23 des 35 zones sanitaires du pays.

Managing risk using mobile money

Assurer la productivité dans le cadre de la nouvelle normalité
L’accompagnement dans le cadre du télétravail a été essentiel au cours de l’année écoulée pour que le personnel puisse travailler partout et à tout moment. Plusieurs outils ont été utilisés pour faciliter les approbations numériques, la rédaction conjointe de documents, les appels individuels et de groupe, les échanges en ligne, le partage d’écran, la collaboration, les réunions ou les conférences virtuelles et le soutien technique à distance.

Un investissement important a été réalisé dans la fourniture et l’amélioration de la connectivité Internet et la prestation de services sur le cloud, car la nécessité d’une connexion Internet stable et rapide est devenue de plus en plus cruciale puisque la majorité des processus sont désormais tributaires d’Internet, avec l’utilisation croissante des services cloud. La solution adoptée a été d’augmenter les points d’accès au WIFI, en facilitant l’utilisation de modems pour le personnel et en déplaçant les applications clés du site vers le cloud.

Multilinguisme et soutien opérationnel
En montrant clairement qu’elle s’adapte efficacement aux évolutions en cours, l’OMS dans la Région africaine exploite le potentiel extraordinaire que recèlent les technologies de l’information pour s’acquitter de son mandat. Depuis juillet 2020, les services de technologie de l’information et d’interprétation ont fourni un appui à la tenue de plus de 400 webinaires relatifs aux fonctions normatives, de fixation de normes et de renforcement des capacités de l’OMS. Cette tendance devrait se poursuivre en raison des énormes avantages que ces plateformes et interactions représentent sur le plan de la maîtrise des coûts et de la couverture d’un public plus large.

  1. Parmi les organes de presse qui ont été rencontrés, on peut citer Radio France internationale, CNN, Le Monde, Associated Press, le Financial Times, tout comme des médias régionaux tels que la SABC, AllAfrica.com, Jeune Afrique, BBC Afrique, BBC Focus on Africa et des organes de presse nationaux importants tels que Daily Nation du Kenya et This Day du Nigéria.
  2. Afrique du Sud, Bénin, Botswana, Burundi, Cabo Verde, Côte d’Ivoire, Érythrée, Eswatini, Éthiopie, Gambie, Ghana, Guinée, Kenya, Lesotho, Madagascar, Malawi, Mali, Maurice, Mozambique, Namibie, Ouganda, République démocratique du Congo, Rwanda, Sao Tomé-et-Principe, Sénégal et Zambie.
  3. Afrique du Sud, Botswana, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Congo, Côte d’Ivoire, Érythrée, Eswatini, Éthiopie, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Lesotho, Libéria, Malawi, Mali, Mozambique, Niger, Ouganda, République centrafricaine, République démocratique du Congo, République-Unie de Tanzanie, Sénégal, Sierra Leone, Soudan du Sud, Tchad, Togo, Zambie et Zimbabwe.
  4. Huit pays disposent actuellement d’une stratégie de coopération valide avec l’OMS. Il s’agit du Gabon, de la Guinée, du Libéria, de la Mauritanie, du Niger, des Seychelles, de la Sierra Leone et de la Zambie.